L'étude sur les sodas sucrés et la puberté des jeunes filles me fait quand même pas mal penser au "biais de corrélation" : penser qu'il y a un lien de causalité alors qu'il n'y a qu'une corrélation. La réponse tourne sans doute autour des œstrogènes de synthèse et la consommation de sodas sucrés n'est sans doute qu'un marqueur sans lien corrélé à une haute exposition à ces œstrogènes synthétiques (une alimentation largement basée sur des pré-cuisinés/produits industriels souvent emballés dans les films plastiques ?).
Mais bon, les chercheurs ne seraient pas tombés dans un piège si banal, si ?
Ah ah, dire que les ordinateurs sont cons, c'est comme dire que les neurones sont cons.
En effet, une membrane de neurone, ça ne sait que se dépolariser puis se repolariser. Ce faisant, ça permet au neurone d'opérer un calcul analogique et temporel via la dynamique des influx nerveux et la structure formée par le réseau de neurones. Finalement un neurone, ce n'est guère mieux qu'un transistor.
Et c'est donc dans cette dynamique et cette structure que se loge l'intelligence. L'équivalent des programmes informatiques.
Mais personne ne juge les neurones seuls, quel drôle d'idée !
Lorsqu'on parle d'un téléphone futé, on parle bien de l'ensemble hardware + software (matériel et logiciel, dont, évidemment, les firmwares). Les logiciels, ce sont des morceaux d'intelligence cristallisés.
D'autant plus que la beauté d'une machine de Turing universelle (dont nos ordinateurs sont des représentants) c'est qu'avec suffisamment de mémoire, on peut simuler dessus n'importe quoi, y compris nos propres cerveaux... de quoi rendre ces machines "intelligentes" dans le sens le plus anthropologique du terme.
Un téléphone bas de gamme aujourd'hui est plus intelligent qu'un cafard (et donc que les unicellulaires, les végétaux et les champignons, ça en fait du monde !).
Et puis bon, pas besoin d'être un génie pour engendrer de belles choses, complexes, adaptées et intelligentes : y'a qu'à regarder le processus de la sélection naturelle : je fais des copies avec des petits changements à l'aveugle, j'en vire une partie plus ou moins arbitrairement, je recommence. L'intelligence de ce machin réside dans le "plus ou moins arbitrairement" qui finit, au bout de milliers de cycles par sélectionner des améliorations au détriment des défauts.
Notre programmeur à nous, il est aveugle, arbitraire et lent... mais il avait plein de temps devant lui !
(En passant, y'a une expérience d'esprit qui dit qu'il y a plus de chance que notre univers repose sur une simulation se produisant dans un univers "conteneur", lui-même contenu dans un autre univers, et ainsi de suite, à l'infini, plutôt que notre univers soit un univers "autoporteur", émergeant du néant.)
J’adore SwiftOnSecurity, mais elle est plus douée pour l’humour (à suivre sur touiteur !).
Je veux dire :
– un installeur bourré de crapware… les libristes font déjà tout leur possible. Tous les LL sont accessibles sur le net gratuitement et avec un installeur propre, quand ce n’est pas le gestionnaire de la distro…
– une attaque au rootkit par phising… Qu’est-ce que les libristes peuvent bien y faire ??? Je veux dire : les malwares sont quelque chose d’inévitable, comme les bactéries ou les virus. Et on pourrait mettre en œuvre toutes les mesures de sécurité du monde sur tous les ordinateurs qu’il y en aurait encore. Le phising ? Les libristes ne sont pas responsables des protocoles mail, si ???
Et puis quoi, les pauvres sont plus vulnérables ??? Merci Captain Obvious. Grande découverte ! C’est comme ça dans tous les domaines de la vie.
Finalement aujourd’hui le paysage informatique semble arriver à maturité : on y retrouve les mêmes motifs qu’en ville avec des « résidence protégées » (gated communities), pour les riches, d’autres quartiers où sévissent des arnaqueurs sans scrupules qui s’attaquent aux faibles (ceux qui n’ont pas reçu une éducation basique à l’informatique).
La grosse différence, ce sont ces quartiers un peu hippie où des barbus ont instauré un drôle de fonctionnement communautaire basé sur le partage.
Alors Ok, il faut gravir une colline pour y accéder… mais les portes sont grandes ouvertes… et y’a même un équipe de gus en orange et pourpre avec une peluche manchot qui est en train de construire un escalier !
@pyg, oui, je suis tout à fait capable d'expliquer posément, mais ce n'était pas mon but (et puis tu le fais déjà si bien).
Mon but c'est que ces gens comprennent qu'il y a un gouffre entre leur pensée et celle d'autres. Tu jettes des ponts. Moi je prends la tête et je la tourne vers le ravin. Les deux méthodes peuvent avoir des résultats :D (ma méthode a sans doute moins de résultats, mais elle est aussi moins chronophage ^^)
@Taggle,
Je pense que les flics n'en n'ont rien à foutre de mes achats de Noel ou du fait que j'ai une maîtresse. Désolé de vous dire ça...
Quel joli bisounours tu fais. Des fichiers comme le STIC sont consultés de façon totalement incontrôlée par nombre de flics (https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_de_traitement_des_infractions_constat%C3%A9es#Fuites) qui évidemment ne se privent pas pour diffuser l'info (combien renoncent à arrondir leurs fins de mois ?) ou rien que pour se distraire (marrant la fiche sur Johny ^^).
@Benoit Lacherez, +1
Ça va troller dur dans le coin dans les jours qui viennent...
Tous les je-n'ai-rien-à-cacher vont gémir à quel point il faut plus de surveillance. Eh bien je leur réponds ceci :
"Vous n'êtes qu'une bande d'ignares volontaires qui n'arrive même pas à percevoir la différence entre sécurité et surveillance. Qui ne comprend pas que l'information et sa diffusion sont des pouvoirs et n'en mesure pas son ampleur. Qui confond liberté et confort. Bonne sieste à vous dans votre prison dorée !"
Comme d'habitude Ploum nous livre une analyse pleine de bon sens.
Actuellement ma méthode comporte 3 volets :
L'inbox 0. C'est vraiment la base pour enlever cette impression d'être submergé. Il faut de la rigueur, c'est-à-dire se forcer, dès le matin alors que le brouillard ne s'est pas encore tout à fait levé dans la tête de se demander pour chaque mail : ai-je une action à faire ? (Oui -> Réponse immédiate si possible ou reste en "non lu" si l'action prend du temps) Dois-je attendre un retour puis répondre (= pas d'action immédiate de ma part, mais attente d'une réponse d'autrui) ? (oui -> reste en "lu" ; non -> archive/poubelle) A renouveler au cours de la journée à chaque parcours de l'inbox.
Les tâches importantes et urgentes => dans une todo papier. Alors ouai, c'est moche et peu flexible mais finalement c'est peut-être un avantage : au bout de quelques jours, il faut prendre un nouveau papier et recréer la liste. A cette occasion il est plus facile d'identifier les "pas-si-importants-que-ça" et de les abandonner (par rapport à un outil logiciel où repousser une tâche indéfiniment ne coute strictement aucun effort et est très délétère, comme l'indique Ploum).
Les tâches non urgentes => dans mon agenda. De toute façon si elle trainaient dans une todo, elle ne serait jamais faite (et ce serait encore une fois délétère), comme le dit encore Ploum.
Les robots ne feront jamais que simuler des comportements, y compris dans le domaine émotionnel
La frontière de la simulation avec ce que l’on appelle la « réalité » n’est pas si épaisse qu’on peut le croire et si on creuse un peu, elle parait même franchement floue. En dernier ressort il s’agit même sans doute plus d’une question d’idéologie (métaphysique vs matérialisme) que de toute autre chose.
Considérons un système doté d’une capacité de calcul énorme. Il est capable de simuler un phénomène avec un précision extrême. Au point que la simulation devient indiscernable du phénomène lui-même. Dans ce cas, que derrière ce phénomène se cache une âme (ou une quelconque essence métaphysique) ou pas importe finalement très peu. (Et le respect qu’on lui porte ne devrait rien avoir à faire avec cela.)
Autrement dit, par exemple, si ça a 2 pattes, 2 ailes, des plumes, un bec plat et que ça fait coin-coin, ça doit être un canard. Tant que personne n’est capable de prouver que ce n’est pas un canard alors qu’est-ce que le fait que ce ne soit qu’une « simulation » de canard pourrait bien changer ?
Pour le reste, je suis totalement d’accord avec votre thèse. C’est le thème ancestral du lien très spécial de l’homme à l’acte de création et à ses créations. (Frankenstein, Skynet, etc…) On chérit et on protège ce qui est petit/immature/dépendant, mais lorsque la création prend son autonomie, qu’on en perd le contrôle, on prend peur et on finit par la rejeter. C’est aussi le chemin de l’artiste qui commence par porter son œuvre en son sein, puis accouche et parfois est horrifié par le monstre qu’il a enfanté.
Comme quoi la tromperie est plus souvent positive qu’on ne le pense.
Un autre exemple est l’effet Placebo, parfois plus puissant qu’un principe actif et quasiment dénué d’effets secondaires ! (Ça va en faire hurler certains, mais il y a cette imposture qui dure depuis plus de 200 ans et qui s’appelle Homéopathie… reste que je suis sure que son effet Placebo fonctionne bien pour certaines personnes dans certains cas… mieux qu’une molécule synthétique rejetée par le patient parfois…)
Très beau sujet en tous cas, j’attends avec impatience le prochain !
PS : vous savez où on peut trouver des Rolls-Royce gonflables ? (ou des Mazeratti, je suis pas difficile, mais avec la bande son qui va bien, du coup :D )
Récupérer le maximum de commentaires que j'ai pu posté sur les interwebz afin de former un corpus.
Méthodes :
Recherche par site :
Recherche par user :
Recherche dans mes archives
Plop,
Je passe une grosse partie de mon temps éveillé (et sans doute du reste de mon temps aussi :) à analyser rationnellement de nouveaux éléments, les juger avec le moins de subjectivité possible, remettre en cause mes croyances et opinions précédentes à la lumière de ces nouveaux éléments.
C’est une activité très chronophage, parfois usante mais la plupart du temps passionnante.
Alors lorsque je discute avec quelqu’un qui me balance à la figure ses préjugés et autres opinions qui me paraissent d’une solidité tout à fait frivole et qu’il à l’air de considérer qu’il vient de réfuter efficacement mon argumentaire pensé et repensé, que j’ai confronté au résultat d’années d’informations digérées en continu, ça me fait toujours mal.
Mais je sais à ce moment là qu’il est inutile de continuer. Le débat n’est plus rationnel. La seule façon de gagner serait rhétorique. Et ça ne servirait à rien. Tout ce que j’obtiendrais ce serait de vexer mon interlocuteur. (Ploum l’explique très bien en effet !)
En revanche, ce qui est très surprenant, c’est le pouvoir de suggestion : ne pas jeter à la figure de son interlocuteur le résultat pré-mâché. L’amener sur le chemin de la réflexion. Mais laisser la personne cheminer par elle-même. Ça peut prendre beaucoup de temps (des mois, des années parfois). Ça ne marche pas forcément.
Mais lorsque ça marche, c’est extrêmement puissant ! En effet la personne intériorise complètement l’argument, le prend à son compte, le défend avec hargne !
Il m’est arrivé de me voir réfuté par mes propres arguments des années après les avoir exposés à mes interlocuteurs. Une vraie fierté !
C’est aussi un levier extrêmement intéressant avec les enfants. Ce sont des terreaux fertiles. Ils ne sont pas encore imperméabilisés par des couches de préjugés et d’idées toutes faites. Le coût de leur changement d’avis (comme dirait l’ami Ploum) est encore faible.
N’hésite donc pas à suggérer plein de bonnes idées à ton neveu.
Et pour les plus vieux, j’aurais tendance à dire (mais je n’ai pas la prétention de te conseiller, je ne connais qu’une infime partie de ta situation) : eux communiquent par la confrontation. Tu as déjà refuser de jouer sur leur terrain. Peut-être peux-tu aller encore plus loin : emmènes-les sur ton propre terrain. Lance des idée en l’air (légères, sinon c’est la confrontation qui va te retomber dessus illico). Sans l’intention de convaincre. Pas de confrontation. Si la confrontation arrive quand même, rappelle que c’est juste ton avis, que chacun a le droit au sien, que tu respectes le leur. Évidemment ça marche pas avec toutes les idées ni dans toutes les situations... mais ça vaut peut-être le coup d’essayer. C’est plus riche comme échange que juste "Bonjour, bonne appétit, à dimanche prochain".
PS : Pour illustrer mon propos sur "balancer des idées en l’air" : par exemple, plutôt que dire "le problème c’est que ...", suggérer plus tard (en dehors de tout débat) : "j’ai bien aimé ce film/livre/histoire..." ou encore "ça se passe bien quand ...", "J’ai des amis qui ...".
Bon faut pas trop en abuser non plus ;) (et le but est pas non plus de devenir un maitre manipulateur !)
Mes 2 centimes.