Ploum exprime à peu près ma position sur le sujet.
La seule différence, c'est que je ne ressens pas cette honte qu'il évoque dans la conclusion.
Pourquoi ?
Parce que j'ai renoncé à prendre la responsabilité des actes des autres. Je ne suis pour rien dans le comportement des 3,5 milliards de mâles qui peuplent cette Terre. Tout au plus en ai-je rencontré un millionième. Tout au plus ai-je de l'influence sur quelques dizaines d'entre eux. Et quelle influence ? Quasi nulle pour la plupart. Tout au plus puis-je réellement convaincre une petite dizaine.
Si dans cette petite dizaine, quelqu'un adoptait un comportement sexiste, alors là j'aurais effectivement honte. Je lui en parlerais.
Mais le comportement de 3,5 milliards d'inconnus ??? Ce moulin à vent est bien trop grand. Je ne m'appelle pas Don Quichotte.
Et si vous voulez, j'ai même des "excuses" pour tous ces gens. Des excuses physiologiques. Hormonales. Qui sont inscrites dans le génome humain. Notre génome. Il y a plusieurs stratégie reproductives et donc sexuelles pour les mâles de toutes les espèces de la Terre. Chez beaucoup d'espèces, différents individus peuvent utiliser différentes stratégies. Il n'est même pas rare pour un seul et même individu d'utiliser plusieurs stratégies selon le contexte.
Parmi ces stratégies, il y a le viol. Il existe bien des espèces chez qui le viol est absent ou seulement très très rare. Nous ne faisons pas partie de ces espèces.
La violence sexuelle. La domination sexuelle. La domination de genre. La domination physique. La simple et pure domination.
Tous ces comportements sont inscrits dans nos gènes.
Mais si des biologistes me lisent, ils doivent déjà m'avoir répondu dans leur tête : "oui, mais le génotype n'est responsable qu'en partie du phénotype". En "français", ça donne : "oui, mais les gènes ne sont responsables qu'en partie de notre apparence physique et de notre comportement". Le reste est déterminé par l'environnement. Au sens de tout ce qui est extérieur à notre propre corps.
Il nous appartient de nous changer. De juguler nos pulsions. De respecter et d'aimer les gens qui nous entourent. De construire un monde où chacun n'a plus besoin de recourir à la violence pour compenser son mal-être interne. Pour cacher ses souffrances. Où la peur est absente.
Ah ah ah, quelle idée stupide ! Supprimer la domination, les rapports de force, la violence ? Il me semble que ces concepts sont inscrits ontologiquement dans notre univers. Tant qu'il y aura 2 entités distinctes aux intérêts divergents, l'affrontement sera nécessaire. Car notre univers est limité.
Même dans les philosophies orientales pacifiques, l'essence du monde réside dans et provient du combat éternel des deux entités primordiales (le yin et le yang).
La lutte est naturelle, inéluctable et nécessaire.
L'important pour moi est que la lutte prenne place de façon saine. Qu'elle soit relativement équitable. Que l'un n'écrase pas simplement l'autre. Que les douleurs ne soient pas enterrées dans les profondeurs de l'âme. Qu'elles ne minent pas les individus de l'intérieur. Qu'elles puissent être répondues. Qu'elles soient un moteur pour l'amélioration.
La surface et donc la force du yin et du yang sont égales, la lutte est équitable.
C'est l'équilibre dynamique. La théorie de la reine rouge où les espèces progressent mutuellement en courant la même course. La compétition saine où les adversaires se stimulent mutuellement.
Mais je m'emballe... tout ça n'a rien à voir avec le sexisme. Beaucoup de femmes vivent mal le machisme. Sont écrasées par lui. Sont battues parfois jusqu'à la mort par lui. Sous les regards pudiques et détournés de l'indifférence. Ceux qui pensent que la fin du machisme rimerait avec la fin de la lutte, l'égalité parfaite, l'harmonie ne font que s'enfoncer des paillettes dans les yeux à coup de doigt. Il n'y a pas de fin de la lutte. Pas d'équilibre définitif. Le funambule ne s'arrête pas. Il ambule. Le respect est un effort renouvelé.
Ceux qui cèdent à la facilité ne sont que des couards et des connards. C'est bien plus simple de frapper sa femme que de discuter avec elle. De tenter de la comprendre. De parfois reconnaitre qu'elle a raison. Couard. Aidez-les (je parle aussi des couards) si vous en avez le savoir et la force.
TL;DR prenez soin des femmes de votre entourage. Comprenez-les. Respectez-les.
Quel lien entre ces 3 concepts ?
Il existe un mécanisme psychologique chez l'homme (et sans doute une partie des animaux) qui est vital et pourtant semble terriblement banal. Ce mécanisme, c'est celui de la routine. Sous ce terme, se cache en fait un circuit neural de récompense. Il procure un plaisir à celui qui accomplit une tâche connue et répétée : une habitude. Car le cerveau, non content de mémoriser profondément les gestes répétés encore et encore (jusqu'à les transférer presque intégralement dans le cervelet (il me semble) afin de pouvoir les accomplir inconsciemment, récompense en plus le sujet qui l'accomplit.
Il fait cela pour une bonne raison : la vie est remplie d'actions répétitives, banales et même chiantes... des corvées. Mais des corvées nécessaires. C'est ainsi que beaucoup de gens ressentent du plaisir aux tâches d'hygiène de soi et de leur environnement alors que ce sont des tâches qui ont un intérêt intrinsèque assez limité. Globalement un lavage de dents ressemble à s'y méprendre à tout autre lavage de dents et pourtant, se laver les dents régulièrement est primordial.
Au delà des petites habitudes, les gens ont tendance à développer des rituels : un itinéraire particulier plutôt que les 10 autres pour se rendre au boulot ; faire ses courses dans un certain ordre ; se doucher avant de se laver les dents puis se raser ; arroser les plantes dans un certain ordre, etc. Certains patterns se renforcent par la répétition sans qu'il y ait à la base une raison particulière. Ces rituels sont plus confortables et on rechigne à les changer.
D'autre part, lorsqu'on est confronté à un problème auquel on ne peut rien (car du au hasard ou à une force "supérieure" comme le climat par exemple), on se sent démuni et il est rassurant d'agir tout de même, quand bien même on sait que ça n'aura aucun effet. Il devient assez facile d'adopter des comportement qui sont réputés comme pouvoir y faire quelque chose. Des rituels déjà tout prêts. Des superstitions, de la magie ou de la sorcellerie. Des incantations, des formules et gestes magiques.
Les répéter fait naturellement un triple bien : on est actif, on est récompensé par le circuit de l'habitude et on favorise même un effet placebo. D'où le succès universel de la magie dans toutes les cultures humaines. D'où la persistance de la superstition dans les sociétés modernes rationnelles.
Ne pas écrire quelque chose si l'on ne veut pas qu'elle se sache : il faut considérer qu'un écrit conservé est un écrit publique car tôt ou tard, il sera soit oublié, soit diffusé.
Ne pas rassembler de données si l'on ne veut pas que ces données ne tombent dans de mauvaises mains : le fait même de rassembler les données, comme décrire quelque chose vaut pour oubli ou diffusion.
Ne pas concentrer de pouvoir : même si aujourd'hui il est dans de bonnes mains et bordé de garde-fous, les assoiffés de pouvoirs mettront la main dessus tôt ou tard et les garde-fous seront mis à terre.
La seule chose qui sépare le bon du mauvais, le secret de la diffusion, c'est le temps. Ne pas rassembler les choses est la première barrière. Une fois que les choses ont été liées, toute stratégie qui se respecte se doit de considérer le pire. Le maintient de l'ordre n'est que temporaire. L'oubli ou la déconstruction des structures de pouvoir sont les seules issues à long terme.
/!\ Essai en chantier /!\
Il se trouve encore quelques personnes pour douter du succès de la VR aujourd'hui.
Un des arguments principaux étant la contrainte du port d'un casque lourd, fragile et qui isole de l'IRL (notamment des personnes immédiatement physiquement proches de vous).
Voici pourquoi je pense qu'ils ont tord :
Pensez :
En fait, la 3D dans un premier temps ne va pas apporter de choses vraiment nouvelles : tout les éléments cités (dans la liste ci-dessus) existe déjà. En revanche elle va les transporter à un tout autre niveau. Pour beaucoup de choses numériques, il y aura maintenant la version "classique" et la version VR.
Imaginez-vous au bureau : à la place de l'open-space avec ses bureaux ternes sur lesquels trônent des PC moches, la VR pourra vous transporter sur une plage idyllique du Pacifique, dans la pénombre d'une forêt douce et calme ou encore au sommet enneigé d'un pic des Alpes. Votre bureau se résumera à une table avec votre clavier et souris et un écran flottant en l'air à quelques dizaines de centimètres devant vous, ou, si vous le préférez, dessiné gigantesque comme un titan à 3 km, posé derrière les pics (de montagne) acérés les plus proches. Vous entendez le collègue que vous attendiez arriver : vous retirez le casque et l'accueillez comme il se doit.
Ou alors imaginez-vous chez vous, le matin, un café fumant posé devant vous. Une fois le casque enfilé, vous voila dans les locaux de votre boite à New York. Vous êtes dans l'open-space et n'avez qu'à croiser le regard de vos collègues pour engager la conversation : poser votre question technique ou lancer la fameuse blague que vous a raconté votre ami au bar hier soir. Une notification arrive et vous invite à une réunion à Tokyo avec les ingénieurs. Un clic et vous voila devant la représentation 3D grossie 4x du prototype de moteur électrique que l'équipe veut présenter. Vous pouvez vous approcher, jouer avec les pièces, actionner le rotor et même demander une vue éclatée du prototype avec une colorisation des zones d'usure prévisionnelles. Après avoir mangé avec votre petit dernier et votre compagnon, retour au boulot : au programme, premier contact pour l'inspection d'une usine, le responsable vous guide à travers les couloirs...
Alors oui, l'isolation est un risque. Indéniablement, cette technologie est isolante. Plus encore que toutes celles qui sont arrivées ces dernières années. Celles qui font que l'ont ne connait pas ses voisins. Mais qu'on parle tous les jours avec sa famille à 3000km de là. Avec la VR ce mouvement va progresser encore. Certaines personnes vont s'y perdre. Ne voudrons plus revenir IRL. Dans ce monde décevant. Incomparablement fade par rapport aux mondes virtuels qui s'offriront bientôt à nous.
Un autre risque, c'est la perte de repaire. L'incertitude, pour une personne saine d'esprit de savoir si elle a vu ou fait telle ou telle chose IRL ou IVL. Exemple : vous rentrez fatigué après une dure journée de boulot. Décembre, il fait froid, pluvieux et nuit dehors. Vous enfilez votre casque VR et optez pour GTA 6. C'est drôle d'écraser des gens en voiture, ça détend et après tout, ça ne fait de mal à personne. Quelques semaines plus tard, vous rentrez chez vous en voiture après une semaine éprouvante : le petit à chopé la grippe, vous devez à tout prix finir ce satané rapport pour le début de la semaine prochaine et par dessus le marché votre adolescent, qui ne vous parle plus depuis 3 mois a menacé de s'ouvrir les veines la semaine dernière, pour une fois qu'il s'adressait à vous... Vous êtes épuisé, et prisonnier dans ce foutu embouteillage. Pas que ça à foutre, bordel ! Ah, enfin passé ce carrefour de l'enfer, les 2 km de départementale qui suivent sont d'ordinaire très fluides, vous accélérez, ça fait du bien. Un moment il vous semble flotter dans ce gaz de fatigue nerveuse, un passant traverse au carrefour devant vous. Il vous semble que ce serait drôle de l'écraser, ça ne fait de mal à personne. Votre pied s’appesantie sur la pédale une fraction de seconde avant que vous ne réalisiez votre geste, vous pilez, mais il est trop tard.
Et je n'évoque même pas la VR avec prise d'alcool ou de drogues. Bonne chance pour déterminer l'IRL de l'IVL... déjà que parfois je pense avoir fait des choses alors qu'il ne s'agissait que de rêves...
Bon, c'est bien, maintenant je vous ai fait peur /o\, mais il faut garder à l'esprit que provoquer un accident dans ces conditions ou se fuir l'IRL, ça se fait déjà. La VR pourrait accentuer ces phénomènes, mais pas je le pense, créer de nouveaux problèmes. Une personne qui consomme des psychotropes ou atteint de tels niveaux de fatigues en subit déjà les conséquences aujourd'hui. Les maux à guérir sont déjà là. La VR a peu de chance d'être la source.
Alors que je le sais, comme si je l'avais déjà vu de mes yeux propres : la VR va être la cible d'une diabolisation extensive dans les années qui viennent. On la fera mère de tous les vices et de tous les dangers. Comme le jeu video dans les années 80. On tirera à boulets rouges sur cet épouvantail. Mais comme pour toutes les distractions (univers fictionnels, psychotropes et autres addictions), ils ne sont pas la cause mais les symptômes des mal-êtres.
Bref, j'ai vraiment hâte !
Où l'on réalise que le futur ne sera pas fait d'abondance d'information (l'article pointé ne parle pas de ce sujet ou presque ; il parle surtout de donner les moyens à tout le monde de créer, ce qui fait écho à mon manque de temps pour processer tout ce que je voudrais alors même qu'une infime partie seulement de l'humanité publie). Non, en tant que boulimique de l'information, j'en ai acquis une certaine... certitude : demain sera fait de saturation informationnelle.
Trop de choses à lire, trop de choses à écouter, trop de choses à regarder, trop de choses à fabriquer, trop de choses à étudier, trop de choses à expérimenter, trop de choses à vivre, trop de chose à écrire, trop de choses à exprimer.
Aujourd'hui la catégorisation, la synthèse, la curation sont des activités prolifiques à bonne valeur ajoutée. Demain ils seront tout simplement indispensables tant le flux de données sera massif, propre à la submersion pure et simple. Et il nous en faudra de la confiance pour déléguer à un tiers non pas une partie de l'information à laquelle on s'expose, mais son intégralité. Les raisonnables chercheront à s'entourer des plusieurs curateurs indépendants les uns des autres.
Quels seront les voies et les moyens de cette confiance ? Quels rôles joueront les IA ? Quel succès auront les mouvements de retraits, d'hermitages informationnels ? Dans quelle mesure une certaine part de la population va renoncer à tenter de comprendre un monde où le signal est inondé dans un bruit tel qu'il est quasi indétectable ? Un monde où la "vérité" est littéralement noyée. Un monde où la rumeur, la superstition et la théorie du complot sont les seuls signaux suffisamment simples et forts pour émerger du bruit de fond assourdissant.
Il en suit qu'une stratégie d'adaptation basée sur la sélection naturelle intègre la mort dans son mécanisme. Jusqu'à s'en servir activement :
En brassant les allèles, on obtient statistiquement certains individus plus adaptés et d'autres moins. On augmente les chances de fournir au crible de la sélection certains individus de meilleure qualité. Au prix d'autres individus de moins bonne qualité. Individu livrés à la mort. C'est le premier lien entre adaptabilité spécifique et mort individuelle.
Pour brasser des allèles, il faut une phase diploïde (au moins partielle). Avec une phase haploïde. Des cellules haploïdes qui fusionnent. Une méiose. Il faut également pouvoir séparer les gènes pour mélanger les allèles.
Pour ce faire, il existe 2 façons :
Les séparer de façon permanente : sur plusieurs chromosomes.
Les séparer seulement le temps de mélanger les allèles : c'est la recombinaison.
Pour la méiose avec plusieurs chromosomes, il faut pouvoir donner à chaque cellule fille 2 lots complets et seulement complets. Que chaque gamète haploïde soit complète, sans supplément. Il faut donc compacter les chromosomes (d'où la chromatine). Il faut pouvoir les manipuler (les rassembler par paire puis les dissocier équitablement), d'où le centromère.
La fusion des phases haploïde constitue la phase sexuée.
En combinant 2 individus plus adaptés on a encore plus de chance de produire de très bonnes combinaisons. C'est là qu'intervient la sélection sexuelle.
S'il est tout à fait possible de fusionner 2 haploïdes similaires ("unisexes"), il est souvent plus avantageux de fusionner 1 gamète "lourde" qui contient beaucoup de réserves énergétiques avec 1 gamète mobile, légère mais manquant de réserves. Cette différenciation entraine l'apparition des sexes (y compris hermaphrodites).
Pour s'adapter vite à un environnement très variant, il faut se reproduire vite. Les vieux individus auront tendance à être moins adaptés. Une espèce qui s'adapte vite n'a donc pas intérêt à conserver ses vieux individus. L'inclusion d'une horloge biologique qui laisse peu à peu la dégradation des mécanismes de nettoyage/réparation cellulaire affaiblir l'individu n'est pas négative et peut même être sélectionnée positivement. C'est le vieillissement. C'est le second lien entre adaptabilité spécifique et mort individuelle.
Le corollaire est qu'une évolution lamarckienne produirait des individus "immortels" dans le sens où tout serait fait pour prévenir la mort alors que la sélection naturelle cherche à la contrôler pour maximiser ses effets.
C'est donc un argument en faveur de la sélection naturelle comme moteur de l'évolution.
La création d'un processus de sélection différent ouvre donc la voie à l'immortalité.
La beauté de la sélection naturelle est qu'elle ne nécessite pas de capacité de calcul extrinsèque. Elle est autonome et consubstantielle à la vie. En effet, elle se met en action dès que des reproducteurs imparfaits meurent dans un environnement aux ressources limitées (ce qui arrive "forcément" dans notre univers connu).
Ce qui est marrant c'est qu'elle est parvenue à produire de la capacité de calcul en quantité sans doute suffisante pour la remplacer. Au moins une fois.
Si elle est capable de le faire de façon régulière, il est probable que des espèces immortelles se baladent dans les cieux.
Une autre conclusion est aussi qu'on a de grandes chances de trouver des êtres vivants pluricellulaires diploïdes,mortels, avec plusieurs chromosomes différents, pratiquant la reproduction sexuée avec types mâles et femelle. (Bien plus d'ailleurs que de trouver des êtres immortels unisexes.) Et des êtres vivants unicellulaires qui ont bien plus de stratégies pour varier.
Être très intuitif c'est moins bien que ce qu'on pourrait penser. Certes cela permet d'estimer ou de découvrir pleins de trucs inaccessible à d'autres personnes (ça c'est la partie vraiment très cool).
Mais la contrepartie, c'est qu'on est souvent incapable de justifier ses opinions. Dans un débat, c'est dévastateur :
Vous sortez une idée qui, bien que sortant de l'ordinaire, vous apparait comme très juste et très pertinente. Car votre intuition vous l'a soufflé il y a bien longtemps. Pendant parfois des années, rien n'est venu contredire cette intuition originelle. Vous avez complétement digéré l'idée ; elle est devenue fait avéré pour vous (mais pas pour votre interlocuteur).
Et votre inconscient manipule non seulement cette idée là en particulier, mais tout un réseau entremêlé d'idées semblables qui se supportent mutuellement.
Vous exposez donc votre idée, sur de vous car vous la manipulez depuis fort longtemps sans avoir eu besoin de la revoir. Et là BIM, c'est le contre-argument qui arrive. Et le problème c'est que ce contre-argument pique les racines inconscientes de votre raisonnement. Celles qui vous confortent dans votre idée mais auxquelles vous n'avez pas directement accès. Vous restez bouche-bée ; d'autant plus bloqué que vous savez que la réponse se cache là, quelque part sous vos yeux mais pourtant hors de portée, enfouie dans le profondeurs de vos pensées. Vous avez misérablement perdu la lutte rhétorique. Il ne vous reste plus qu'à ruminer votre défaite en attendant que les réponses aux contre arguments adverses n'émergent lentement des profondeurs comme autant de petites bulles qui éclatent vainement à la surface du lac de vos pensées... après la bataille.
Telle est la malédiction des intuitifs. Avoir de meilleures idées que les autres mais être incapable de les défendre.
J'ai d'ailleurs cette intuition qui me dit que les génies sont soit des intuitifs suffisamment charismatiques pour défendre leurs idées même sans leurs meilleurs arguments, soit des cerveaux capables en tout instant de fournir à leurs propriétaire l'accès à toutes leurs réflexions présentes et passées. Bien qu'avec un peu de temps et de volonté, l'intuitif puisse disséquer ses propres pensées pour mettre à l'épreuve chaque ressort de sa réflexion et les coucher sur le papier pour ériger sa pensée et n'en laisser aucune part sous la surface.
Hein ? Qu'est que le travail ?
Un des thèmes centraux de la pensée de Ploum