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Le Manuel du libriste
Ceci est un recueil de méthodes, de comportements et d'idées à l'adresse du libriste dans sa lutte quotidienne contre les privateurs et les privatés.
Les formats privateurs
Les formats privateurs sont une plaie qui doivent être gérés de façon subtile.
La méthode Grunt
Dans un commentaire d'un article sur le framablog. <blockquote Grunt>Il n'y a aucun extrémisme à envoyer un document au format “OpenDocument” exclusivement. Ce n'est pas un format “pro-libre”, mais un format “pro-choix”, dans le sens où il est également implémentable par n'importe quel éditeur de logiciels libres ou propriétaires.
Et il n'est pas utile de perdre plus de temps avec un utilisateur, qu'il ne veut en perdre lui-même. Autrement dit, faire des efforts en direction de quelqu'un qui n'en fait pas est contre-productif. Mieux vaut user de psychologie. Le message à faire comprendre est plus ou moins le suivant: “D'accord, tu ne veux pas réfléchir, pas comprendre, tu envoies des .doc et tu veux recevoir des .doc te poser de questions? Très bien, je vais en faire exactement de même de mon côté, avec mes .odt . Tu seras bien en peine de me reprocher mon attitude, étant donné que tu as la même. Tu n'ouvres pas mes fichiers, je n'ouvre pas les tiens. Maintenant que nous avons constaté tous les deux que cette attitude est contre-productive et stérile, peut-être pouvons-nous passer à une autre étape?”
C'est une mauvaise idée que de vouloir être trop “prévenant” envers les utilisateurs prisonniers qui veulent qu'on les rejoigne dans leur prison. De leur point de vue, ça signifie: - que les libristes sont en tort, vu qu'ils cherchent des explications (donc, des excuses). Autrement dit, celui qui arrive avec un format incompatible, et explique tout de suite pourquoi ça marche pas, est quelqu'un qui le “fait exprès”, - qu'on essaie de les convertir à une idéologie alors qu'ils attendent de leurs logiciels qu'ils “juste fonctionnent”. Se lancer dans une explication à connotation morale (et non technique) leur donnera tout de suite l'impression qu'on veut les faire entrer dans une secte.
Face aux utilisateurs de base, le mieux est encore de passer pour un utilisateur de base. Un naïf qui ne réfléchit pas et pour qui, si ça marche ici, ça marche partout.
“Comment ça, tu n'arrives pas à lire mon document? Bizarre, c'est un standard normalisé. On t'a vendu un logiciel qui lit même pas ce format qui date de 10 ans? Arf, t'as pas de bol. Ben écoute, chez moi ça marche, tu devrais peut-être prendre un logiciel un peu mieux pour bosser..”</blockquote>