@ultra, @Réchèr,
La blockchain, c'est un historique décentralisé et infalsifiable de transactions. Ça permet de se passer d’institution à qui faire confiance. Institution qui généralement profite abusivement de sa position pour faire payer à prix d'or un service qui ne lui coute pas tant que ça. Sans compter la corruption.
Donc ouais, pour cramer les notaires, c'est exactement ce qu'il nous fallait. Et une part de l'activité des banques aussi. Pour l'édition d’œuvre de façon décentralisé et sécurisée, ça devrait aussi le faire : la plupart des exemples de @Réchèr, sauf l'ADN (j'y reviendrai plus tard).
J'ai trouvé ça sur les interwebz : http://radar.oreilly.com/2015/01/understanding-the-blockchain.html le mec va assez loin dans l'analyse.
Mais ces caractéristiques (historique décentralisé et infalsifiable) n'en font pas une db universelle. Bien au contraire. Lorsque tu t'en fous de l'historique ou de la décentralisation ou de la confiance, la blockchain, elle te sert à rien. Une bonne petite sqlite ou même un fichier csv s'il faut feront très bien l'affaire.
La blockchain n'est pas à mon sens la tueuse de SGBDR. Pas plus que les bases NoSQL. Chacun ses qualités, chacun ses usages.
PS : à propos de l'ADN.
Il n'est pas un historique : c'est juste un effet secondaire du processus héréditaire de l'évolution qui permet de retracer l'évolution du génome en traçant certains segments qui font office de signature. Mais c'est pas réellement fiable. D'ailleurs chez les bactéries c'est absolument pas fiable : elles passent leur temps à jouer avec des bouts d'ADN, à se les échanger, à les recopier. Et tout généticien vous le dira : les génomes, ce sont quand même d'immenses bordels avec des tas de bouts redondants qu'on sait pas vraiment s'ils servent à quelque chose, pas mal de vieux retrovirus qu'on sait pas s'ils sont complètement KO ou juste endormis, une logique de lecture à la mord-moi-le-noeud (et vas-y que je te parsème ton gène de portions inutiles qu'il faut dégager avant de pouvoir en faire quelque chose).
Il n'est pas infalsifiable : c'est même une feature. La mutation dosée est le second pilier de l'évolution par sélection naturelle(avec l'hérédité). Certaines bactéries font même volontairement muter leur génome lorsque ça sent le roussis.
Par contre on peut y voir une forme de décentralisation. Avec des checkouts à chaque division cellulaire, des forks à chaque mutation, des push lors de transgenèses (par exemple des échanges de plasmides bactériens) et des merge lors des reproductions sexuées.