Oui, dit comme ça, ça fait peur. Mais j'entends déjà Monsieur Je-n'ai-rien-à-cacher me dire "Et puis alors, ça a changé quoi dans ta vie ?" ; et moi de répondre le plus sincèrement du monde : "Rien".
Alors quoi ? Est-ce que ça vaut le coup de tomber dans la paranoïa d'un basculement autoritaire en France ? Du genre glissement fasciste via la case "Bleu Marine" (oui, vous savez, ce relooking politiquement correct et socialement acceptable du FN) ?
Si le risque existe clairement, rien ne sert de secouer les épouvantails. Le futur n'est pas écrit et la peur ne prodigue pas de bons conseils.
- Alors quoi, OSEF ? C'est ça ta conclusion Ginko ?
- Ach, nein, bro. Mais voici tout de même deux raisons de penser que ces mesures sécuritaires sont mauvaises pour la France :
1) On concentre les pouvoirs, on fait sauter des garde-fous. Ça veut dire qu'on augmente la corruptibilité d'un nombre conséquent de personnes. La France n'a pas besoin de ça, croyez-moi. Le haut niveau de corruption n'est pas ce qui me fait aimer l'Italie... et vous ? Je suis pas un bisounours, je sais que la corruption, on en a déjà... mais moins on en a, mieux ça vaut. Alors ne tentons pas le diable...
2) Certes, on n'ouvre pas LA porte vers l'état autoritaire. Mais on ouvre des portes. On fait quelques pas vers. Et ça pourquoi ? Pour arrêter quelques dealers, quelques activistes et ouvrir 2 "informations judiciaires en lien avec des actes terroristes". Z'êtes sérieux ? Vous pensez vraiment que ça en vaut la peine ? Si encore on refermait effectivement ces portes après 3 mois. Mais évidemment ce n'est pas le cas. Dur de reprendre ce qu'on a donné... Ce qui fait qu'au prochain "événement médiatique" ce seront de nouvelles portes qui pourront être ouvertes et peut-être pas refermées.
Bref, rien est écrit, rien ne vaut de se mettre dans des états juste pour ça. Mais bordel, pourquoi se rapprocher volontairement de la falaise quand, honnêtement, rien ne le justifie ?