Survivre à long terme (notamment à la mort de Sol) ne nécessite pas forcément de passer au type II et encore moins au type III. Pas forcément besoin de trous de vers (que l'on est loin d'être sûr de parvenir à maitriser à des fin de transport un jour).
Pour essaimer dans l'espace et "coloniser" la galaxie entière, il "suffit" de quelques "générations" de "réplicateurs", même si ces réplicateurs se déplacent seulement à 0.1c (10% de c : la vitesse de la lumière dans le vide).
Je m'explique. Notre civilisation conçoit un vaisseau autonome capable de se répliquer (un réplicateur, donc). Mettons qu'il soit capable de se répliquer 1 fois par an et qu'il le fasse 9 fois. On donne une distance entre 2 étoiles adjacentes de 10 AL en moyenne, soit 110 ans pour rallier une nouvelle étoile et obetenir 10 vaisseaux prêts à repartir.
Il faut 110 ans pour la première itération. A 220 ans, nous avons colonisé 11 planètes. A 330 ans, 111 planètes. 440 ans pour 1111 planètes. On peut simplifier le calcul en modélisant le nombre de planètes colonisées par une suite géométrique de raison 10 (on multiplie le nombre de planètes colonisées par 10 à chaque itération). On estime à 150 milliards le nombre d'étoiles dans la Voie lactée. L'arrondi supérieur donne 10^12 étoiles. Notre suite géométrique nous donne donc 12 itérations pour coloniser l'ensemble de la Voie lactée : 1320 ans.
Ce mode de colonisation ne repose pas sur des technologies hypothétiques. Il est vraisemblable que nous les maitrisions d'ici 100 ans. Disons 1000 pour être large. Les enjeux sont ici d'ordres éthiques : dès que le premier vaisseau aura quitté le système solaire nous n'aurons plus aucun contrôle sur lui. Et s'il dysfonctionnait ? Si une des itérations "mutait" donnant une lignée de vaisseaux destructeurs ? En quelques générations la galaxie pourrait être ravagée.
Vu qu'il suffit d'une seule civilisation pour submerger la galaxie avec des réplicateurs, leur absence peut signifier :
PS : ce modèle ne prend pas en compte la topologie de la Voie lactée et j'ai sans doute été trop optimiste sur les 10 étoiles à 10 AL. Mais la logique reste valable. Le potentiel colonisateur des réplicateurs est exponentiel. (Exemple avec 2 étoiles à 100AL et une vitesse moyenne de 0.01c on colonise les 10^12 étoiles en 40 000 ans.)