Lorsque l'absurde (lourdeur bureaucratique poussée et omniprésente, décisionnaires sous pression dépassés par les événements qui décident porte nawak, régime autoritaire qui frappe constamment et aléatoirement, etc) devient omniprésent, l'individu renonce progressivement à tenter d'optimiser, de raisonner. Il renonce à la rébellion puis à la réflexion et se contente de suivre le courant : l'action passive (rester en mouvement, mais pas de son propre chef). Pour se protéger mentalement, ne pas sombrer dans la folie, il se retranche derrière des comportements automatiques, superstitieux et obéissants. Il ne critique plus ni ne remet quoique ce soit en cause, de peur de provoquer le malheur sur soi ou sur ses proches. (L'absurde peut être voulu ou découler de la structure dérivante.)
PS : dans ce cas, la direction peut-être donnée par un dictateur. Lorsque ce n'est pas le cas, la société sombre dans le brouhaha improductif d'un mouvement brownien qui dissipe simplement l'agitation de ses parties, sans fournir aucun travail. ==> A l'opposé, dans une société faiblement absurde, l'ordre découle de la raison et les individus s'organisent entre-eux et d'eux-même autour de ces objectifs communs. Les directions peuvent cependant être multiples et même entrer en conflit (et donc s'annuler mutuellement).
La société la plus effective (optimisant le travail réalisé par rapport à l'énergie disponible) est vraisemblablement la dictature dotée d'un dictateur charismatique, constant et clairvoyant. Cependant cela fait reposer la décision sur un ensemble très restreint de cerveaux (la masse ne raisonne plus). Lorsqu'erreur il y a, on s'y enfonce bien plus profondément et plus vite.