Ah ah. Il y a quelques années je me prétendais féministe. Non pas que je n'en fusse pas moi-même persuadé. Mais la lecture de moultes articles par des femmes féministes sur ces mâles qui déguisent leur paternalisme inconscient en féminisme bien-pensant m'ont progressivement fait douter. Douter de mes propres motifs à me définir comme féministe. Douter des analyses parfois exagérées de féministes jusqu'au-boutistes. Douter d'y trouver au fond un quelconque intérêt.
S'il y a une seule leçon que j'ai retenu à propos des féministes, c'est qu'elles se débrouillent parfaitement toutes seules. Un mâle féministe ne l'est sans doute que pour de mauvaises raisons (et tant pis pour les êtres sensibles qui poursuivent benoitement l'égalité).
Aujourd'hui j'ai plutôt tendance à jouer au machiste. Ce qui est à la fois drôle et décevant. Drôle par le décalage entre ce que je pense et ce que je dis. Décevant car 1) les gens y croient désespéramment facilement (y compris les vieilles connaissances... #AmerDéception) 2) la plupart des gens laissent passer des ignominies machistes alors qu'eux-mêmes ne le sont pas forcément (voire se prétendent féministes).
Finalement c'est comme si tout le monde (les féministes tout autant que les autres) pensait que le rôle d'un homme est bien d'être machiste. (Je sais, je généralise, toussa.)